Le jeu d'échecs au début du moyen-âge (La petite assise)
Le jeu d'échecs fait son apparition en France au début du Xème siècle et est directement adapté du Shatranj arabe.
Il se diffuse progressivement et en 1250 il est connu partout en Europe sous diverses variantes.
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Ce jeu est adapté d'un programme d' Ed Friedlander avec sa permission. Il permet de comprendre rapidement comment on jouait aux échecs à cette époque, sans chercher à offrir un bon niveau de jeu.
A l'époque La Tour, le Cavalier et le Roi se déplaçaient déjà comme aujourd’hui mais beaucoup d'autres règles diffèrent avec celles du jeu moderne :
- Le roque et la prise en passant n’existait pas.
- Le pion (paonnet) ne pouvait pas bouger de deux cases à son premier coup et, une fois parvenu à la huitième rangée, il ne pouvait être promu qu'en reine.
- La reine (ou fierge) a rapidement remplacé le vizir sur la plupart des échiquiers, il s'agit alors d'une pièce faible qui ne peut se déplacer que d'une case en diagonale.
- Le fou (ou aulfin ou dauphin) a remplacé progressivement l’éléphant, il ne pouvait se déplacer que de deux cases en diagonale, tout en pouvant sauter par-dessus toute pièce se trouvant sur son chemin.
- Le pat et la prise du matériel comptait comme une victoire.
L'échiquier est initialement unicolore dans les pays musulmans mais dès sa première mention en Europe il est devenu bicolore certainement dans le but de faciliter les déplacements. Du coup il devient l'objet qui symbolise le jeu. Enfin Le blanc s'impose pour les pièces comme couleur face au rouge et au noir.
Evolutions au cours du Moyen-âge : l'assise lombarde, la grande assise...
Pendant la période médiévale apparaissent également de nouvelles règles de sauts afin d'accélérer le début du jeu et qui amèneront au roque des échecs modernes et aux changements de déplacements du pion et de la dame :
- Le saut du roi : le roi pouvait sauter de 2 cases en ligne droite ou en
diagonale ou comme un cavalier sur une case libre à condition de ne pas
passer sur une case en prise à son premier mouvement.
- Le saut de la reine : la reine pouvait
sauter deux cases en ligne droite ou en diagonale, mais sans prendre à son premier mouvement.
- Le double pas du pion et la prise en passant commencent à être utilisés en
France, et le pat devient une cause de nullité.
Pour en savoir plus :
Le dossier pédagique de la BNF sur le jeu d'échecs
Les échecs sous un autre angle par JL Cazaux
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