Mercredi 17 septembre 2003 : EXPOSITION.
Dans le cadre des Journées européennes du
Patrimoine, consacrées, cette année, au
Patrimoine spirituel, vernissage de l’Exposition
de la Société archéologique, qui
a retrouvé dans ses cartons deux bulles pontificales
inédites du 16ème siècle et des documents
relatifs à La Sainte-Larme, en présence
de nombreuses personnalités (une quarantaine),
dont le préfet Marc Cabane, très intéressé
par ces trésors rares.
Après une introduction de Philippe Rouillac, Jean-Claude
Pasquier, notre secrétaire honoraire, a présenté
la Sainte-Larme, réalité et légende
; puis, Christophe Marion, agrégé d’Histoire
et médiéviste, détaché à
l’Université François Rabelais de
Tours et membre de notre société, a rappelé
les circonstances d’édiction de la bulle
du pape Pie IV, le 17 avril 1565, attribuant l’Abbaye
de la Trinité de Vendôme, laissée
vacante par résignation du cardinal de Bourbon,
à son neveu, fils de l’une de ses sœurs,
Marcus Sittico, cardinal d’Altemps, bulle accompagnée
d’un mandement du roi Charles IX du 30 novembre
1565, ordonnant au bailli de Vendôme de mettre le
cardinal d’Altemps en possession des revenus de
l’abbaye.
Pour les différents documents, le doyen François
Brossier, professeur à l’Institut catholique
de Paris, a ajouté des précisions, notamment
quant à un autre neveu du pape, Charles Borromée
(saint-Charles Borromée), « cardinal à
vingt-deux ans, archevêque de Milan, véritable
évêque dans l’esprit du Concile de
Trente », qui a fondé les tournées
pastorales et les séminaires de prêtres,
pour assurer leur formation. Artisan de « la restructuration
des diocèses pour mieux annoncer l’Évangile
», il a été l’un des moteurs
de la Réforme catholique.
Le président a ensuite fait faire un bond de cinq
siècles aux personnalités, pour passer de
la Renaissance à notre site Internet, qui permet
une consultation en ligne du fonds local ancien de notre
bibliothèque, riche de plus de 12 000 volumes.
Après la conclusion de Philippe Rouillac, la séance
s’est terminée par un verre de l’amitié.
Cette très intéressante exposition sera
prolongée jusqu’à Noël, les mercredis
et vendredis, de 14h à 17h, à notre permanence,
1, place Gracchus Babeuf, Vendôme.
Samedi 20 et
dimanche 21 septembre : Journées du Patrimoine.
En plus de l’Exposition, qui a reçu plus
de 120 personnes en deux jours, et de la visite traditionnelle
des stalles des moines du XVème siècle de
la Trinité, animée par notre vice-président
Bernard Diry, qui a vu une soixantaine de visiteurs, la
Société archéologique offrait, cette
année, trois nouveautés, toujours en rapport
avec le thème du Patrimoine Spirituel, trois animations
qui ont rassemblé près de 500 visiteurs
: une promenade conduite par le chanoine Dominique Dupont,
vice-recteur du Séminaire d’Orléans,
sur les lieux « où vivaient les religieux
et religieuses de Vendôme » ; la découverte
de « la représentation symbolique de la Sainte-Trinité
», l’aspect théologique exposé
par le doyen François Brossier et l’aspect
esthétique présenté et analysé
par Philippe Rouillac ; enfin, l’animation à
l’église Notre-Dame des Rottes, en présence
de madame Marianne Leygue, femme du sculpteur Louis Leygue,
de monsieur Marconnet, architecte du bâtiment, de
madame Anne Huet, maître d’œuvre des
vitraux, et, naturellement, de l’abbé Pascal
Gonin, curé de l’église des Rottes.
PROMENADE
AVEC LE CHANOINE DOMINIQUE DUPONT :
Le chanoine Dominique Dupont, après un bref exposé
à l’église de la Madeleine, a emmené
environ 150 promeneurs, venus de toute la France, sur
les lieux des anciens couvents de Vendôme : le collège
des Oratoriens, devenu le lycée Ronsard, puis,
l’Hôtel de Ville ; le couvent des Cordeliers,
devenu, après leur expulsion, celui des Calvairiennes
(aujourd’hui, la maison de retraite des Tilleuls)
; le couvent des Ursulines, dont il ne reste rien, et
le couvent du Calvaire. Après le départ
des Calvairiennes, la maison est devenue celle des filles
du Saint-Cœur, puis celle du Bon-secours.
DÉCOUVERTE
AVEC LE DOYEN FRANÇOIS BROSSIER ET MAÎTRE
PHILIPPE ROUILLAC
Devant près de 200 personnes dont certaines étaient
venues de Blois, d’Orléans, du Mans, de Paris
ou de plus loin encore, le doyen François Brossier
et maître Philippe Rouillac ont présenté
les représentations symboliques et esthétiques
de la Sainte-Trinité dans l’abbatiale de
la Trinité.
L’abbé François Brossier a étudié
les commentaires symboliques trinitaires dans le récit
du baptême du Christ, tandis que Philippe Rouillac
a analysé le tableau du baptistère représentant
le baptême du Christ de la fin du 17ème siècle-début
du 18ème ; un tableau majeur du 17ème, qui,
à l’origine, était placé au-dessus
du maître-autel, représentant aussi le Baptême
du Christ ; le vitrail du Centre du 14ème siècle,
très intéressant : Dieu le Père tient
la croix de son fils, avec la colombe de l’Esprit
entre les deux et, très grande originalité,
la représentation d’un Dieu très jeune,
qui a le visage de Jésus (« Qui m’a
vu a vu le Père », dit L’Évangile)
; un vitrail plus traditionnel, enfin, du 16ème
siècle : c’est la même scène,
mais ici le Père a le visage d’un Charlemagne
très âgé à la longue barbe.
ANIMATION
À NOTRE-DAME DES ROTTES.
Accueillies par l’abbé Pascal Gonin, curé
de cette église, les 150 personnes (peut-être
plus près des deux cents) ont été
conscientes du très grand privilège de voir
réunis, plus de trente-sept ans après sa
construction, monsieur Marconnet, architecte du bâtiment,
qui a raconté les étapes de sa construction,
en insistant sur l’originalité de la voûte
; Anne Huet, qui a dessiné les vitraux, réalisés
par l’Abbé Lepage, auquel l’église
doit beaucoup, et Madame Marianne Leygue, qui a décrit
le mobilier réalisé par son mari, aussi
bien dans l’église et les fonds baptismaux
que dans la crypte. Non seulement, c’était
passionnant, mais très émouvant.
La Société archéologique, Scientifique
et Littéraire du Vendômois peut se féliciter
du succès remporté par ces animations qui
ont rassemblé un public important, bien au-delà
de ses adhérents, pourtant très nombreux.
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